Tout savoir sur la taxe CO2
Dans le cadre de la politique de réduction des émissions polluantes, la réglementation française a mis en place deux écotaxes : la taxe CO2 et le malus écologique. L’objectif est de pénaliser les voitures les plus polluantes. Selon le véhicule (neuf ou d’occasion) et ses caractéristiques, le prix de la carte grise comportera l’une de ces taxes. Comment s’appliquent le malus et la taxe CO2 ? Quels sont les cas de minoration et d’exonération?
Malus et taxe CO2, qu’en est-il en 2019?
Taxe CO2 véhicule neuf
Le malus concerne les véhicules neufs particulièrement polluants. Cette taxe s’applique lors de la première immatriculation en France, que ce véhicule soit acheté ou loué (LOA ou contrat de location d’au moins deux ans).
Le calcul du malus écologique s’effectue en fonction:
- du nombre de grammes de dioxyde de carbone émis par kilomètre
- ou de la puissance fiscale du véhicule.
Pour connaître le taux d’émission de CO2 de votre véhicule, vous pouvez utiliser le simulateur de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie).
La loi de finances 2019, publiée fin 2018, annonce un barème plus sévère que 2018 pour l’application du malus. Retrouvez le barème 2019 sur service-public.fr.
Taxe CO2 véhicule d’occasion
La taxe CO2 s’applique aux véhicules d’occasion mis en circulation à partir du 1er juin 2004. Elle concerne tout véhicule acheté ou loué d’occasion en France. Le contrat de location doit être d’une durée d’au moins deux ans ou avec option d’achat.
Le montant de cette écotaxe est fonction de la puissance fiscale du véhicule.
- Puissance fiscale
- Infèrieure ou égale à 9 CV
- De 10 à 11 CV
- Entre 12 et 14 CV
- Supérieure à 14 CV
- Tarif de la taxe CO2
- 0 €
- 100 €
- 300 €
- 1 000 €
Taxe annuelle sur les véhicules les plus polluants
La taxe annuelle CO2 est une sanction financière à but écologique qui s’applique aux véhicules particuliers les plus polluants. Il s’agit d’une taxe additionnelle, complémentaire des deux écotaxes. Sont concernés : les véhicules particuliers et ceux à usages multiples destinés au transport de voyageurs.
Vous êtes redevable de la taxe annuelle si:
- Vous êtes propriétaire du véhicule
- Vous avez souscrit un contrat de location avec option d’achat
- Vous avez souscrit un contrat de location de voiture d’au moins 2 ans
- Le montant de cette taxe s’élève à 160 €. Il est à régler à partir de l’année suivant l’obtention du certificat d’immatriculation du véhicule.
À noter:
À compter de juillet 2019, les véhicules « pick-up » d’au moins 5 places assises seront concernés par les écotaxes et la taxe annuelle. Malus écologique, taxe CO2 et taxe annuelle ne s’appliqueront cependant pas à ceux exclusivement réservés à l’exploitation des remontées mécaniques et domaines skiables.
Les cas de minoration et d’exonération de taxe CO2
La réglementation prévoit des cas de minoration voire d’exonération des taxes sur les véhicules les plus polluants.
Les personnes en situation de handicap
Le malus écologique sur véhicule neuf, la taxe CO2 sur véhicule d’occasion et la taxe annuelle sur les véhicules les plus polluants ne peuvent pas s’appliquer sur un véhicule:
- acquis par une personne titulaire de la carte mobilité inclusion sur laquelle figure la mention « invalidité »
- acquis par une personne ayant un enfant mineur ou un individu à charge détenant la carte précitée,
- ou immatriculé « voiture particulière carrosserie handicap ».
L’exonération est limitée à un seul véhicule par bénéficiaire.
Les Familles nombreuses
Les familles ayant au moins 3 enfants à charge peuvent profiter d’une minoration du malus pour les véhicules neufs. Elle s’applique dans le cadre de l’achat ou de la location d’un véhicule de 5 places et plus. Il est nécessaire d’être bénéficiaire des allocations familiales. La réduction n’est valable que pour un véhicule par foyer. Elle diminue de 20 g de CO2/km par enfant à charge le taux d’émission pris en compte pour le calcul du malus. Il est à noter que le paiement de la taxe s’effectue à l’immatriculation du véhicule. La somme vous revient par la suite sous forme de remboursement d’impôt.